Président directeur-général de la Corporation des entrepreneurs généraux du Québec
Je ne saurais commencer ce premier numéro de l’année sans un bref retour sur la 26e édition du Congrès, tenue en février dernier à Charlevoix.
Franchement attendu par toutes et tous après deux ans d'absence, la CEGQ a vu grand et, grâce à votre enthousiasme et à votre participation – vous vous êtes inscrit en un temps record, en un nombre record, bien au-delà de nos attentes –, c’est non sans fierté que je peux affirmer que le Congrès 2023 a été un réel succès !
Nos invités d’honneur, dont les ministres Jean Boulet et Jonatan Julien, nous ont d’ailleurs souligné le caractère impressionnant de notre événement. Je souligne au passage que la CEGQ a bien reçu, non pas un, mais deux ministres du gouvernement du Québec… de mémoire, c’est une première. Autre première : le congrès représente aussi la première participation de M. Julien à un événement majeur de l’industrie. À cet effet, je vous remercie toutes et tous, ainsi que les membres du conseil d’administration qui ont eu le privilège de s’entretenir avec chacun des ministres, pour votre accueil chaleureux, votre ouverture et votre écoute. Cela fait une grande différence en tant que première impression directe de notre industrie, tout en préparant le terrain pour notre future collaboration avec les représentants du gouvernement sur les questions qui nous tiennent à cœur.
Si le succès du congrès est un signe des choses à venir, l'année 2023 s'annonce déjà très prometteuse pour notre corporation.
Voir grand. Oui, nous allons devoir voir plus grand à l’avenir. Bien plus grand. Aujourd'hui, la CEGQ n'a jamais été aussi bien placée pour faire sa marque, pour occuper de manière grandissante le rôle qui lui revient dans l’industrie.
Car si la CEGQ attire davantage l’attention, est de plus en plus reconnue, sollicitée et invitée à contribuer, que cela soit comme porte-parole de nos entrepreneurs généraux, comme référence dans les médias ou comme partenaire et collaborateur auprès des différentes autorités gouvernementales, c’est grâce à sa force motrice, vous, les entrepreneurs.
Dans un autre ordre d'idées, en lien avec son rôle dans l’industrie, et à l’instar des propos partagés par notre présidente lors du congrès, la CEGQ a su représenter ses membres en ayant la chance de participer aux discussions avec les autres associations patronales, les syndicats et la CNESST, tout au long de l’année suivant l’adoption de la Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail. À titre de seule association patronale représentant exclusivement des maitres d’œuvre en vertu de la LSST, nous devions être là. Nous remercions le ministre du Travail pour son ouverture et pour avoir rendu cela possible.
La CEGQ a ainsi pu contribuer de manière significative aux travaux du comité de suivi, avoir des discussions constructives avec les différentes parties prenantes pour tenter de trouver des solutions face aux enjeux que pose l’application de certaines dispositions de la loi.
Même si notre demande de report de l’entrée en vigueur de la loi, demandé unanimement par le conseil d’administration, n’a pas reçu la réponse souhaitée, nous savons que le ministre a compris le défi que représente l’application d’une telle loi, et il a su laisser la place à l’accompagnement plutôt que la contrainte.
La CEGQ demeure également active et continue de se mobiliser, notamment en vue de l’examen de la Loi R-20, annoncé récemment par le ministre du Travail. Nous avons rappelé au ministre que la CEGQ ne souhaite pas avoir à rivaliser pour participer aux discussions. Les places à cette table de discussion ont été assignées il a 40 ans, mais rappelons que la CEGQ existe quand même depuis 25 ans. Nous espérons que le message a été bien entendu.
Il est clair que notre secteur a besoin de se transformer et non seulement en matière de technologies. Plus que jamais, nos entreprises se doivent d’être agiles pour s’adapter à l’évolution du marché de la construction et devenir plus efficientes. Le statu quo n’est plus une option.
En misant sur les forces de l’industrie, nous pourrons réussir à relever le défi de la modernisation – comme c’est en s’appuyant fortement sur les forces de l’industrie que nous avons relevé le défi « postpandémie » et donné une impulsion à la relance économique.
Voyons grand. Ensemble, en collaboration avec le gouvernement et nos partenaires, nous relèverons ce défi avec succès !