Chroniques

La CEGQ publie de nombreuses chroniques dans son Journal de l'entrepreneur général, parfois écrites à l'interne mais aussi par des collaborateurs à l'externe.

Rendez-vous avec le ministre Jonatan Julien

Jonatan Julien - Charlesbourg - Coalition Avenir Québec

Jonatan Julien

Ministre responsable des Infrastructures et de la région de la Capitale-Nationale

 

Lors du Congrès 2023, la CEGQ a eu le privilège d’accueillir à titre de conférenciers d’honneur, Jonatan Julien ainsi que Jean Boulet, qui ont pu s’entretenir avec les membres du conseil d’administration, et partager leur vision et leurs priorités avec les membres et partenaires lors de leurs conférences respectives.

Le Journal de l’Entrepreneur vous propose un retour sur leurs principaux messages et les grandes lignes de leurs engagements envers l’industrie de la construction.

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Quelle est votre vision et quels sont vos principaux engagements en matière d’infrastructure et envers l’industrie de la construction ?

Plus que jamais, le gouvernement souhaite assurer au Québec des infrastructures de qualité qui répondent aux besoins actuels et futurs des citoyens, et qui sont une source de fierté pour tous et toutes. Notre gouvernement a marqué le pas en créant un nouveau poste de ministre dédié aux Infrastructures. Mes objectifs sont d’assurer la livraison de plus de projets, plus rapidement et au meilleur coût possible, ainsi qu’à améliorer la qualité globale des infrastructures publiques du Québec.

 

Quels sont les moyens que vous comptez mettre en œuvre pour réaliser vos priorités et vos engagements ?

Outre poursuivre la panoplie de mesures innovantes et les investissements considérables déployés par le gouvernement pour soutenir l’essor du secteur, mes réflexions s’articulent notamment autour de trois chantiers prioritaires, lancés en janvier dernier, qui visent à optimiser la performance.

Le premier chantier consiste en l’amélioration du démarrage des projets. L’objectif est de mieux planifier pour mieux prioriser en travaillant, par exemple, sur des intrants complets et de meilleure qualité dès le départ ; une équipe multidisciplinaire impliquée dès l’idéation ; une priorisation régionale en fonction de la démographie et de la capacité de réalisation (par. ex. : des plans régionaux intégrés) ; et des bâtiments multiusages qui s’adaptent aux besoins changeants des collectivités dans le temps.

Le deuxième chantier : des modes de réalisation plus flexibles. Notre vision est d’ouvrir le marché et donc d’augmenter l’offre. Pour ce faire, nous misons, entre autres, sur des projets qui se réalisent en mode collaboratif en laissant plus de place à la créativité et l’innovation ; un cadre de gestion contractuelle simplifié et plus attractif, notamment pour les plus petits joueurs ; un allégement du fardeau administratif pour ne garder que les suivis et contrôles à valeur ajoutée, et un cadre légal et réglementaire plus flexible, axé sur les résultats.

Enfin, le troisième chantier concerne l’amélioration de la performance de la gestion des projets. Ici, par exemple, une importance particulière sera accordée à la coordination par portefeuille de projets ; à bonifier les outils en suivi de la performance des projets ; et à moderniser la Directive sur la gestion des projets majeurs.

Pour ce faire, nous avons un échéancier ambitieux pour rapidement mettre en place les conditions gagnantes pour contribuer au mandat qui m’a été confié : « plus de projets de qualité, plus rapidement et au meilleur coût possible ».

Nous ciblerons évidemment les actions les plus porteuses en termes de gains pour atteindre nos objectifs, toujours dans le respect d’une optique de saine gestion des deniers publics et de transparence.

 

Quels sont les principaux défis auxquels vous faites face, les enjeux que vous devez relever ?

Malgré les résultats positifs des actions menées, depuis mon entrée en fonction aux Infrastructures, j’ai pu apprécier l’ampleur des défis que nous devons surmonter pour atteindre nos objectifs. Il y a certes des enjeux conjoncturels (pénurie de main-d’œuvre, inflation, approvisionnements difficiles, etc.), mais aussi, et nous devons le reconnaître, des enjeux structurels (gouvernance, planification, gestion contractuelle, modes de réalisations, etc.) qui doivent être surmontés. On doit revoir le cadre et les façons de faire actuelles pour gagner en efficience et en attractivité pour les entreprises en construction. C’est là qu’ensemble, avec les acteurs de l’industrie, nous pouvons faire un grand bout de chemin pour la suite, mais aussi ouvrir la voie à des solutions qui auront du sens à long terme.

 

Comment les différentes parties prenantes peuvent-elles s’impliquer ou soutenir le gouvernement dans sa vision ?

Notre gouvernement est pleinement conscient de l’importance du secteur de la construction et des entrepreneurs généraux, en tant qu’alliés indispensables dans la réussite des projets d’avenir pour le Québec. La contribution de tous les entrepreneurs généraux sera un gage de réussite.

À cet effet, dans le cadre de nos chantiers, nous commencerons prochainement une tournée de rencontres des partenaires du gouvernement, dont les représentants du secteur de la construction font partie intégrante. Cette étape est essentielle afin d’alimenter nos démarches d’optimisation et de s’assurer qu’elles sont pragmatiques et ancrées dans la réalité sur le terrain.

Cette tournée permettra de mieux comprendre les réalités, les préoccupations, les enjeux et surtout, les propositions de solutions des acteurs de l’industrie pour qu’ensemble nous réalisions de nouveaux succès, tout en améliorant nos pratiques, particulièrement dans le contexte actuel qui nous invite à l’innovation. La contribution des entrepreneurs généraux à la démarche et aux actions à venir sera donc une clé vers notre succès collectif.

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